Imad Lahoud : l’importance de la cybersécurité pour protéger les enfants en ligne

L'importance de la cybersécurité pour les enfants, selon Imad Lahoud

La cybersécurité est l’ensemble des mesures visant à protéger les systèmes informatiques et les données personnelles contre les attaques malveillantes. Elle concerne aussi bien les adultes que les enfants, qui sont de plus en plus exposés aux risques du numérique. En effet, les enfants utilisent de nombreux appareils connectés à Internet, comme les smartphones, les tablettes, les ordinateurs ou les consoles de jeux, explique Imad Lahoud. Ils accèdent ainsi à une multitude de contenus en ligne, qui ne sont pas toujours adaptés à leur âge ou à leur bien-être.

La cybersécurité pour les enfants a donc un impact sur leur santé mentale, car elle peut les aider à se protéger des dangers du web, tels que le cyberharcèlement, l’hameçonnage, le surpartage d’informations personnelles ou la consultation de contenus choquants ou inappropriés. Ces situations peuvent en effet entraîner du stress, de l’anxiété, de la dépression ou des troubles du comportement chez les enfants. Il est donc important d’éduquer les enfants à la cybersécurité dès le plus jeune âge, en leur apprenant à utiliser Internet de manière responsable et sécurisée.

Voici une vidéo relatant ces faits :

Les cybermenaces qui ciblent les enfants : comment se protéger de l’hameçonnage ?

L’hameçonnage est une technique utilisée par les cybercriminels pour tromper les internautes et leur soutirer des informations personnelles ou financières, ou leur faire télécharger des logiciels malveillants. Selon Imad Lahoud, l’hameçonnage peut se manifester sous différentes formes sur les différents supports en ligne, comme les courriels, les messages texte, les jeux vidéo, les médias sociaux, etc. Voici quelques conseils pour aider les enfants à se protéger de cette menace.

Premièrement, il faut apprendre aux enfants à reconnaître les signes d’un message d’hameçonnage. Par exemple, un message qui demande de confirmer des données sensibles, qui contient des fautes d’orthographe ou de grammaire, qui utilise un ton urgent ou menaçant, ou qui provient d’une adresse suspecte. Il faut aussi leur expliquer qu’ils ne doivent jamais cliquer sur un lien ou une pièce jointe sans vérifier la source et la destination.

Deuxièmement, il faut sensibiliser les enfants aux risques associés à l’hameçonnage. Si les cybercriminels réussissent à obtenir des informations personnelles ou financières, ils peuvent les utiliser pour usurper l’identité de l’enfant ou de ses parents, pour accéder à leurs comptes bancaires ou à leurs réseaux sociaux, ou pour commettre des fraudes. Si les cybercriminels réussissent à faire télécharger des logiciels malveillants, ils peuvent endommager l’appareil de l’enfant, voler ses données, espionner ses activités ou prendre le contrôle de son système, note Imad Lahoud.

Troisièmement, il faut équiper les enfants de moyens de défense contre l’hameçonnage. Il faut leur conseiller de créer un compte de messagerie sécurisé et de le surveiller régulièrement. Il faut aussi leur recommander d’utiliser un navigateur adapté aux enfants, qui filtre les sites web malveillants et qui bloque les publicités indésirables. Il faut enfin leur rappeler de ne jamais partager leurs mots de passe, leurs coordonnées ou leurs informations bancaires avec des inconnus en ligne, indique Imad Lahoud.

Imad Lahoud : protéger les données personnelles des enfants sur internet

Les enfants sont de plus en plus connectés sur internet, que ce soit pour jouer, apprendre, s’informer ou communiquer. Mais ils sont aussi exposés à des risques liés à la collecte et au traitement de leurs données personnelles, qui peuvent porter atteinte à leur vie privée et à leur sécurité. Il est donc essentiel de les sensibiliser à la notion de vie privée et de données personnelles, de leur apprendre à distinguer ce qui peut être partagé sans danger et ce qui ne le peut pas (date de naissance, nom de famille, adresse, etc.) et de leur donner des conseils pour créer des mots de passe forts et sécurisés, affirme Imad Lahoud.

La protection des données personnelles des enfants est un enjeu d’envergure, qui concerne aussi bien les parents, les éducateurs, les autorités publiques que les acteurs du numérique. En mai 2018, le Règlement européen de protection des données (RGPD) est entré en vigueur, avec pour objectif d’harmoniser les pratiques de protection des données personnelles au sein de l’Union européenne et de responsabiliser tous les acteurs impliqués dans le traitement des données. Selon Imad Lahoud, le RGPD prévoit notamment que les enfants de moins de seize ans doivent obtenir le consentement de leurs parents pour toute collecte de données les concernant, et qu’ils ont le droit de demander l’effacement des données qui portent atteinte à leur vie privée.

Plusieurs ressources et initiatives existent pour sensibiliser les enfants et les adolescents à la protection et à la sécurité des données sur internet. Par exemple, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) propose le site Educnum, qui offre des outils pédagogiques adaptés aux différents âges et niveaux scolaires. Le site « Je décide » du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada propose également des jeux, des vidéos et des fiches pratiques pour apprendre aux jeunes à gérer leur identité numérique. Enfin, le MOOC « SecNumAcademie » de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) permet aux internautes de tous âges de se former aux bonnes pratiques en matière de cybersécurité, indique Imad Lahoud.

Des conseils pour protéger les enfants en ligne

Internet est un outil formidable pour apprendre, communiquer et se divertir, mais il comporte aussi des risques pour les enfants qui ne sont pas toujours conscients des dangers qu’ils peuvent rencontrer en ligne. Voici quelques recommandations pour les aider à se protéger des cyberattaques et à utiliser Internet de manière responsable.

Tenez à jour votre navigateur et votre système d’exploitation, ainsi que les logiciels que vous utilisez. Les mises à jour corrigent souvent des failles de sécurité qui peuvent être exploitées par des personnes malveillantes pour infecter votre ordinateur ou accéder à vos données personnelles.

Naviguez en mode « privé » ou « incognito » lorsque vous le pouvez. Ce mode empêche l’enregistrement de votre historique de navigation et limite l’envoi d’informations aux sites que vous visitez. Cela vous évite aussi d’être suivi par des publicités ciblées en fonction de vos recherches ou de vos centres d’intérêt.

Refusez d’être pisté par les sites que vous visitez. Certains sites utilisent des fichiers appelés « cookies » pour collecter des informations sur votre comportement en ligne, comme les pages que vous consultez, le temps que vous y passez, ou les produits que vous achetez. Ces informations peuvent être utilisées pour vous proposer des offres personnalisées, mais aussi pour vous envoyer des messages frauduleux ou vous inciter à cliquer sur des liens malveillants. Vous pouvez paramétrer votre navigateur pour refuser les cookies ou les supprimer régulièrement.

Bloquez les publicités indésirables ou intrusives. Certaines publicités peuvent être agaçantes, mais aussi dangereuses si elles contiennent des codes malveillants ou si elles vous redirigent vers des sites frauduleux. Vous pouvez installer des extensions sur votre navigateur pour bloquer les publicités ou les filtrer en fonction de leur contenu.

Faites attention aux extensions que vous installez sur votre navigateur. Les extensions sont des programmes qui ajoutent des fonctionnalités à votre navigateur, comme la traduction automatique, le contrôle parental, ou la gestion des mots de passe. Mais certaines extensions peuvent être malveillantes et accéder à vos données personnelles, modifier le contenu des pages que vous visitez, ou afficher des publicités indésirables. Avant d’installer une extension, vérifiez sa source, sa réputation, et les permissions qu’elle demande.

Faites preuve de vigilance lorsque vous naviguez sur Internet. Ne cliquez pas sur des liens ou des offres suspectes, qui peuvent être des tentatives d’hameçonnage (phishing) pour voler vos identifiants, vos mots de passe, ou vos coordonnées bancaires. Vérifiez l’adresse du site que vous visitez, et assurez-vous qu’il est sécurisé (il doit commencer par https et afficher un cadenas fermé). Ne téléchargez pas de fichiers provenant de sources inconnues ou non fiables, qui peuvent contenir des virus ou des logiciels espions (spyware).

Ne parlez pas à des inconnus en ligne. Internet peut être un lieu d’échange et de partage, mais aussi de manipulation et de harcèlement. Ne communiquez pas vos informations personnelles (nom, âge, adresse, numéro de téléphone, photos…) à des personnes que vous ne connaissez pas ou qui vous semblent suspectes. Ne répondez pas aux messages insultants, menaçants, ou provocateurs, qui peuvent être le signe d’un cyberharcèlement. Bloquez ou signalez les personnes qui vous importunent ou qui vous demandent des choses inappropriées.

Demandez l’avis d’un adulte en cas de doute. Si vous avez un problème ou une question sur Internet, n’hésitez pas à en parler à un parent, un professeur, ou une personne de confiance. Ils pourront vous conseiller, vous rassurer, ou vous aider à résoudre la situation. Vous pouvez aussi consulter des sites spécialisés qui vous donnent des informations et des conseils sur la sécurité et la citoyenneté numériques.

Stephane Soh Fonhoue nous partage les 4 principes fondamentaux de l’accessibilité numérique

L'accessibilité numérique selon Stephane Soh Fonhoue

L’accessibilité du Web est un concept important qui vise à garantir l’égalité d’accès de tous aux avancées technologiques. Elle implique de concevoir des dispositifs numériques en tenant compte des obstacles, afin que tous les utilisateurs puissent les comprendre, interagir avec eux et y naviguer sans difficulté. Pour mettre en place cette forme d’inclusion pour les personnes souffrant de handicaps physiques, sensoriels, mentaux ou âgés, les développeurs et les concepteurs doivent tenir compte des quatre principes fondamentaux de l’accessibilité numérique.

Ces principes couvrent tout, de la compréhension des besoins des utilisateurs à la création d’un contenu accessible, en passant par l’utilisation de techniques de codage appropriées, explique Stephane Soh Fonhoue. En suivant ces directives, chacun peut bénéficier des technologies modernes, quels que soient ses capacités ou son âge.

Voici une vidéo expliquant ce qu’est l’accessibilité numérique :

Assurer la perceptibilité des informations sur les interfaces utilisateur

Il est essentiel que les interfaces utilisateurs soient perceptibles par les individus, ce qui permet un accès et une compréhension faciles des composants, confirme Stephane Soh Fonhoue. Pour ce faire, les informations doivent être présentées de manière à pouvoir être détectées par tous les sens. Il s’agit notamment d’offrir des alternatives pour le contenu non textuel, comme les gros caractères, les transcriptions en braille, les symboles de synthèse vocale, les descriptions audio et le langage simplifié. Par exemple, un site web peut fournir une description audio des images et des vidéos afin que les utilisateurs malvoyants puissent quand même les comprendre. Le fait de disposer de plusieurs options permet aux interfaces utilisateur de répondre aux besoins de différents types d’individus.

Il est également important de donner aux utilisateurs le contrôle de la manière dont ils souhaitent interagir avec l’interface. Par exemple, ils doivent pouvoir ajuster la taille des polices ou afficher les légendes si nécessaire. En fournissant des outils qui permettent aux utilisateurs de personnaliser l’interface en fonction de leurs préférences, il leur sera plus facile de percevoir les informations qui y sont présentées. Les développeurs doivent s’assurer que les pages sont correctement structurées, avec des titres et des étiquettes clairs, afin que les utilisateurs puissent identifier les éléments rapidement et efficacement. Selon Stephane Soh Fonhoue, tester les interfaces utilisateur avec des personnes réelles permet d’identifier rapidement les obstacles qui empêchent les individus de percevoir les informations et de les éliminer avant le lancement. En fin de compte, l’accessibilité des interfaces utilisateur accroît la facilité d’utilisation, ce qui signifie que davantage de personnes sont en mesure d’en tirer parti malgré leurs handicaps ou leurs déficiences.

Stephane Soh Fonhoue : « Il faut garantir la convivialité de l’interface utilisateur et des composants de navigation »

Une bonne conception de l’interface utilisateur est essentielle pour créer une expérience agréable et intuitive et un produit réussi. Afin de garantir la convivialité, tous les composants de l’interface utilisateur doivent être navigables uniquement au moyen du clavier. Les utilisateurs doivent avoir le temps de lire et de comprendre le contenu sans être submergés par le défilement automatique ou d’autres distractions. Les éléments visuels ne doivent pas provoquer de crises d’épilepsie en raison de clignotements ou de stroboscopies trop fréquents, car cela est inacceptable pour la plupart des utilisateurs, précise Stephane Soh Fonhoue. Des éléments d’orientation doivent également être fournis afin que les utilisateurs puissent facilement s’orienter sur le site Web et son contenu. Il s’agit notamment des titres, des fils d’Ariane, des liens explicites et d’un plan du site pour indiquer clairement comment chaque page est liée à une autre.

Les concepteurs doivent s’efforcer de garder l’interface utilisateur claire, concise, cohérente et lisible. Il est important que les éléments de navigation restent les mêmes sur toutes les pages du site Web afin que les utilisateurs comprennent comment ces pages sont reliées les unes aux autres. Un style cohérent appliqué à l’ensemble de l’interface utilisateur permet d’éviter toute confusion en créant un modèle d’interaction reconnaissable avec lequel les utilisateurs peuvent se familiariser au fil du temps. Si l’on ne tient pas compte de la lisibilité, il devient difficile de déterminer les informations que les utilisateurs retiendront d’une section donnée de la page Web ; pour ce faire, il faut choisir la bonne police et espacer les éléments de texte, le cas échéant. Pour Stephane Soh Fonhoue, tout élément interactif doit fournir un retour d’information lorsqu’il est sélectionné, afin que les utilisateurs puissent confirmer que leur action a été correctement enregistrée par le système.

Rendre le contenu textuel lisible et compréhensible

Une bonne conception de l’interface utilisateur est essentielle pour rendre le contenu textuel compréhensible. Elle doit être conçue de manière à permettre aux utilisateurs de comprendre facilement les informations qui leur sont présentées. Pour ce faire, il faut utiliser un langage clair, simple et exempt de jargon, et éviter les abréviations inutiles.

Les pages doivent être conçues pour apparaître et fonctionner de manière prévisible, afin que les utilisateurs puissent facilement naviguer dans l’interface. Enfin, il est important de fournir des outils de prévention et de correction des erreurs de saisie, tels que des messages d’erreur ou une aide contextuelle, afin que les utilisateurs ne soient pas découragés par leurs erreurs.

Garantir une expérience utilisateur solide grâce à un contenu accessible

Il est essentiel de veiller à ce que le contenu de tout site web ou application soit robuste et accessible à une grande variété d’utilisateurs, y compris les personnes handicapées. Pour ce faire, le contenu doit être conçu pour être compris par un grand nombre d’agents utilisateurs et de technologies d’assistance. Cela signifie que le contenu doit respecter les normes d’accessibilité du Web telles que WCAG 2.0 AA, qui exigent que les pages soient conçues avec une richesse sémantique et une syntaxe claire afin qu’elles puissent être interprétées avec précision. Il doit utiliser les éléments HTML appropriés pour garantir qu’il peut être lu par des lecteurs d’écran, navigué à l’aide de commandes au clavier uniquement et interagi avec des technologies d’assistance.

Stephane Soh Fonhoue indique que lors de la création du contenu d’un site Web ou d’une application, les développeurs doivent prendre en compte d’autres facteurs que la simple garantie de l’accessibilité pour les utilisateurs handicapés. Par exemple, le contenu doit également être optimisé pour le référencement (SEO) afin qu’il puisse être facilement trouvé par les moteurs de recherche.

Favoriser l’inclusion, l’autonomie et l’accessibilité des personnes handicapées grâce à la technologie numérique

Michele Tecchia parle du digital et du handicap

Ces dernières années, la technologie a contribué à accroître l’accessibilité pour les personnes handicapées. Du développement de trottoirs adaptés aux fauteuils roulants aux progrès des appareils d’assistance, l’utilisation de la technologie numérique pour améliorer la vie des personnes handicapées est devenue de plus en plus répandue. Ces progrès ont créé toute une série d’opportunités pour les personnes handicapées, allant d’un meilleur accès à l’éducation et à l’emploi à des niveaux plus élevés d’indépendance et d’autonomie. Dans le même temps, il reste de nombreux défis à relever pour permettre aux personnes handicapées de participer pleinement à la société.

Voici comment les handicapés sont accompagnés :

Les employeurs manquent souvent de politiques claires sur l’embauche de personnes handicapées ainsi que de ressources adéquates pour répondre à leurs besoins. Il est donc essentiel que les entreprises adoptent les technologies numériques pour mieux soutenir les personnes vivant avec un handicap physique ou mental et assurer leur pleine participation à la société. Le digital joue aujourd’hui un rôle important dans le développement de chaque entreprise. Des professionnels comme Michele Tecchia, cherchent à développer de nouvelles techniques pour garantir des stratégies plus efficaces. De telles initiatives contribueront à promouvoir un sentiment d’inclusion tout en sensibilisant les employeurs aux avantages que les personnes handicapées peuvent apporter à leur organisation.

Tirer parti du handicap pour alimenter les innovations

Le handicap est depuis longtemps reconnu comme un moteur de l’innovation dans de nombreux domaines, de la technologie médicale et des appareils fonctionnels à l’électronique grand public. Si l’on prend l’exemple de la télécommande, elle a été développée comme une forme de compensation pour les personnes handicapées physiques qui ne pouvaient pas se déplacer facilement. Bien qu’elle ait été initialement conçue à cette fin, son application s’est rapidement étendue au-delà de ce cas d’utilisation spécifique, pour devenir finalement omniprésente dans la vie quotidienne. Cela démontre que même de petites innovations peuvent être utilisées par des personnes non handicapées pour rendre leur vie plus facile et plus confortable.

Michele Tecchia parle du digital
Source : Pixabay.

Plus récemment, l’essor des technologies numériques a révolutionné la manière dont les personnes handicapées peuvent interagir avec le monde qui les entoure. Des assistants virtuels à commande vocale aux applications de réalité augmentée qui fournissent des aides visuelles, il existe désormais toute une série d’outils pour aider les personnes handicapées à retrouver un certain degré d’autonomie et d’indépendance. Ces mêmes technologies sont également adoptées par les utilisateurs non handicapés qui veulent profiter des hauts niveaux de commodité qu’elles offrent. De cette façon, le handicap est devenu une impulsion majeure pour les nouvelles innovations et les progrès technologiques sur de nombreux fronts.

L’accessibilité pour tous : transformer les expériences numériques pour donner du pouvoir aux personnes handicapées

À l’ère du numérique, les personnes handicapées sont toujours confrontées à des obstacles majeurs lorsqu’elles tentent d’accéder aux expériences numériques. Ces obstacles peuvent conduire à une stigmatisation et une aliénation accrues, ce qui rend difficile pour les personnes handicapées de profiter des mêmes opportunités que leurs pairs non handicapés.

Pour réduire cette stigmatisation et promouvoir l’inclusion, les entreprises doivent se concentrer sur la création d’expériences numériques inclusives qui renforcent l’autonomie des personnes handicapées et les font se sentir bienvenues. Cela signifie qu’il faut tenir compte des besoins en matière d’accessibilité sur toutes les plateformes, comme les sites Web et les applications mobiles, et veiller à ce que les lieux physiques soient accessibles par des rampes ou des ascenseurs. En outre, les employeurs devraient donner la priorité à l’embauche des personnes handicapées, afin de leur offrir un accès égal aux opportunités d’emploi.

Michele Tecchia parle du rôle du digital
Source : Pixabay.

Pour aider à créer un monde plus accessible pour les personnes handicapées, il existe plusieurs solutions technologiques. Par exemple, les lecteurs d’écran sont une application logicielle utilisée par les personnes malvoyantes ou aveugles qui leur permet de lire le texte sur des sites Web ou des applications grâce à un système de sortie vocale. De même, les systèmes de saisie vocale permettent aux utilisateurs qui ont des difficultés à taper au clavier en raison de handicaps physiques de naviguer dans les pages Web et les applications en utilisant des commandes vocales au lieu de la saisie de texte.

Ces technologies offrent également des fonctionnalités telles que des loupes et des réglages de contraste qui permettent aux personnes malvoyantes de mieux voir les pages Web. En intégrant ces technologies dans leurs infrastructures et solutions logicielles existantes, les entreprises peuvent contribuer à créer des expériences numériques plus équitables pour les personnes handicapées sans créer de stigmates supplémentaires ou de différences perçues entre les personnes valides et celles qui vivent avec un handicap.

Le digital : Une voie sûre vers l’inclusion des personnes handicapées

Avec la prévalence sans cesse croissante de la technologie numérique dans le monde d’aujourd’hui, les personnes vivant avec un handicap se voient offrir une variété de moyens de sortir de l’ombre et de vivre une vie plus indépendante. En plus de rendre les appareils et les sites Web accessibles, les nouvelles avancées en matière de technologie d’assistance ont permis aux personnes souffrant de graves handicaps moteurs de profiter d’activités comme la marche, la course et même le sport. Malgré ces opportunités incroyables que le monde numérique offre aux personnes handicapées, la triste réalité est que nombre de ces produits et services ne trouvent souvent pas leur place sur le marché grand public en raison de leur coût élevé ou de leur manque de rentabilité.

Michele Tecchia et la technologie numérique
Source : Pixabay.

Heureusement, des études récentes suggèrent que cette tendance pourrait être en train de changer, car de plus en plus d’entreprises commencent à réaliser les profits potentiels qu’elles peuvent obtenir en fournissant des produits et services adaptés spécifiquement aux personnes handicapées. Cela permet non seulement de dégager des bénéfices économiques, mais aussi d’apporter de l’espoir à ceux qui ont été exclus de la participation aux activités quotidiennes en raison de leur état. En outre, de nombreux gouvernements imposent désormais des lois visant à rendre tous les produits plus accessibles en utilisant une variété de normes et de directives différentes. Ces initiatives législatives représentent un énorme pas en avant dans la promotion de l’inclusion des personnes touchées par un handicap.

Les différentes aides pour les entrepreneurs en situation de handicap

Jean-Pierre Valentini présente les aides pour les entrepreneurs handicapés.

Créer une entreprise n’est jamais une tâche facile, mais cela devient encore plus difficile si vous êtes handicapé. Malgré les obstacles qui peuvent se présenter, il existe de nombreuses ressources accessibles aux entrepreneurs handicapés qui peuvent contribuer à la réussite de leurs projets. Qu’il s’agisse de subventions et de sources de financement, de programmes de formation spécialisés ou de services de conseil, ces aides apportent un soutien essentiel au cours du processus de création ou de reprise d’une entreprise. Pour les entrepreneurs comme Jean-Pierre Valentini, ces soutiens constituent un excellent moyen de se développer efficacement.

Grâce à ces outils, les entrepreneurs handicapés peuvent surmonter les défis qui leur sont propres et créer des entreprises saines ayant de meilleures chances de réussite. Il est également important de profiter des programmes de prêts destinés aux personnes handicapées, car ils offrent des conditions et des taux d’intérêt favorables.

Voici une vidéo parlant de ces aides :

En établissant un réseau avec d’autres entrepreneurs handicapés et des professionnels dans des domaines similaires, on peut avoir accès à des conseils et à une orientation inestimables qui peuvent être déterminants pour créer ou gérer une entreprise commerciale prospère. En fin de compte, avec les bonnes ressources disponibles sur place et la volonté de réussir, tout entrepreneur handicapé peut créer une entreprise qui sera prospère pendant des années !

L’AGEFIPH pour soutenir les auto-entrepreneurs handicapés

L’AGEFIPH (Association de gestion de l’emploi, de la formation et de l’insertion des personnes handicapées) apporte une aide financière aux auto-entrepreneurs handicapés sous forme de subventions. Ces subventions sont accordées en fonction du type d’activité ainsi que d’autres critères préétablis. L’AGEFIPH prend également en considération les besoins physiques des personnes handicapées et peut financer les adaptations nécessaires des locaux ou des équipements qui doivent être faites pour qu’ils soient adaptés aux personnes ayant des besoins particuliers. Pour bénéficier de ces services, l’entrepreneur doit posséder au moins 50 % du capital de son entreprise.

Les conseils de Jean-Pierre Valentini pour entreprendre quand on est en situation d'handicap
Source : Pixabay.

En fournissant ce soutien financier, l’AGEFIPH contribue à créer un environnement inclusif où tous les entrepreneurs peuvent prospérer, quel que soit leur niveau d’aptitude. Cela contribue à réduire les obstacles économiques auxquels sont confrontés les personnes handicapées qui cherchent à créer leur propre entreprise et qui n’ont souvent pas accès aux fonds ou aux ressources nécessaires. Le financement fourni par l’AGEFIPH permet aux entreprises appartenant à des personnes handicapées d’investir dans l’équipement et les rénovations nécessaires à leur réussite, améliorant ainsi leurs chances de succès dans leur entreprise. Les contributions apportées par ce programme aident non seulement les entrepreneurs handicapés à atteindre l’indépendance financière, mais favorisent également une meilleure intégration des personnes handicapées dans la société.

Recevoir l’allocation adulte handicapé (AAH) : Critères, avantages et exigences

L’allocation adulte handicapé (AAH) est une prestation importante pour les personnes handicapées vivant en France. Elle apporte une aide financière à ceux dont les revenus ne dépassent pas un certain plafond fixé par l’État. Cette allocation est accessible aux personnes dès l’âge de 16 ans si elles ne sont plus à la charge de leurs parents, bien que 20 ans soit l’âge minimum habituellement requis. Pour bénéficier de l’AAH, il faut être de nationalité française, résider en France métropolitaine ou dans les DOM-TOM et avoir un taux d’incapacité d’au moins 80 %, ou de 50 à 79 ans pour ceux dont l’accès à l’emploi est restreint. Le montant de cette subvention pour les travailleurs indépendants handicapés varie en fonction du degré d’invalidité et des autres sources de revenus. 

Financer son entreprise en tant qu'handicapé selon Jean-Pierre Valentini
Source : Pixabay.

Pour demander l’AAH, les demandeurs doivent fournir des documents prouvant leur résidence, tels qu’un passeport ou une carte d’identité en cours de validité ; une preuve de leur handicap sous la forme d’une attestation d’un professionnel de la santé ; et des preuves supplémentaires montrant que leur revenu total ne dépasse pas le plafond imposé. Une fois l’AAH approuvée, les bénéficiaires recevront une allocation mensuelle qui pourra être utilisée pour couvrir les besoins essentiels tels que les frais de logement, les frais de transport et les factures médicales.

Le programme peut proposer des services de soutien supplémentaires, comme une aide à la recherche d’un emploi ou l’accès à des possibilités d’éducation spécifiquement adaptées aux personnes handicapées. En fin de compte, l’AAH peut apporter un soulagement et une stabilité bien nécessaires pendant les périodes difficiles tout en aidant les personnes handicapées à atteindre une plus grande indépendance et une meilleure qualité de vie.

Avantages du programme d’Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise (ACRE)

Le programme Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise (ACRE) est un excellent moyen pour les entrepreneurs de moins de 30 ans d’économiser de l’argent pendant la première année d’activité. Grâce à l’ACRE, ces personnes peuvent bénéficier d’une exonération nulle, totale ou dégressive de leurs charges sociales en fonction de leur niveau de revenu. Ceux dont les revenus sont inférieurs à 30 852 euros ont droit à une exonération totale tandis que ceux qui gagnent entre ce montant et 41 136 euros bénéficient d’une exonération dégressive. Malheureusement, les auto-entrepreneurs dont les revenus sont supérieurs à 41 136 euros ne sont pas éligibles à ce programme.

Des soutiens financiers selon Jean-Pierre Valentini pour les entrepreneurs handicapés
Source : Pixabay.

Ce programme présente de nombreux avantages pour les jeunes entrepreneurs qui peuvent avoir des difficultés financières ou se sentir dépassés par la création de leur propre entreprise. En réduisant leurs charges sociales, ils peuvent consacrer plus d’énergie à faire décoller leur entreprise sans se soucier autant de la charge financière.

De plus, cela leur permet d’investir plus de temps dans les efforts de marketing et de réseautage qui peuvent contribuer à la croissance et à la promotion de leur entreprise. En outre, cela réduit le risque associé à l’entrepreneuriat et contribue à encourager davantage de jeunes à saisir les opportunités d’un travail indépendant. En fin de compte, ACRE constitue une ressource inestimable pour les personnes qui cherchent à créer ou à reprendre une entreprise de leur propre chef.

Confinement et handicap : Quelles mesures ?

Depuis le 20 mars dernier, une partie de la France connait connait son troisième confinement du à la crise du Covid-19. Au total, 16 départements et pas moins de 21 millions de français sont soumis à de nouvelles règles strictes, impliquant la fermeture de nombreux commerces et la diminution du périmètre de déplacement autorisé. Si le secrétariat d’Etat au Handicap assure que l’ensemble du gouvernement est « pleinement mobilisé pour soutenir l’ensemble des personnes en situation de handicap » et leur « garantir la continuité de l’accueil et des soins qu’elles recevaient jusqu’à présent », quel impact ont ces mesures sur les personnes porteuses de handicap ?

Pour l’ensemble des départements de Métropole : 

Pour les travailleurs en situation de handicap, le télétravail est à privilégier 4 jours par semaine, «lorsque c’est possible », indique le secrétariat d’Etat. En plus de l’accord de financement pour la fourniture de masques inclusifs pour les salariés handicapés et leurs collègues, des aides, reconduites jusqu’au 30 juin 2021, sont disponibles pour l’adaptation des équipements nécessaires au travail à domicile.

Quant au droit de visites dans les établissements et services médico-sociaux, il est maintenu mais doit être encadré et sur rendez-vous. Les personnes en structures spécialisées auront la possibilité de rentrer chez elles le week-end, sauf détection d’éventuels cas contacts au sein de l’établissement ou dans la famille des concernés. 

L’activité des professionnels du secteur médico-social, à la fois en libéral et dans les structures, est maintenue. Aussi, l’accompagnement éducatif et ré-éducatif peut se poursuivre normalement.

Pour faciliter l’accès aux soins des personnes handicapées, les Centres 15 sont particulièrement formés à leur prise en charge et travaillent main dans la main avec des médecins régulateurs spécialistes du handicap. Pour les aider durant leurs soins, la présence d’un aidant aux côtés des personnes sera dans certains cas envisageable, tout en appliquant strictement les conditions de sécurité fixées par l’établissement de santé.

Les établissements et services d’aide par le travail (ESAT) ainsi que les entreprises adaptées (EA) restent ouverts, sauf s’ils sont concernés par les règles de fermeture administrative,comme cela peut être le cas pour certaines entreprises du secteur de la restauration. Les travailleurs handicapés « vulnérables » en ESAT pourront obtenir des indemnités journalières dérogatoires avec garantie de rémunération.

Quant aux départements confinés : 

L’ensemble des établissements spécialisés médico-sociaux pour enfants et adultes et les accueils de jour resteront ouverts.

Des dérogations de déplacement pour les personnes handicapées et leurs aidants seront prévues. La dérogation pour port du masque, sous présentation d’un certificat médical, reste en vigueur pour ceux qui ne sont pas en capacité de le porter. 

Enfin, pour éviter toute situation de rupture de droits, les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH)restent ouvertes avec un accueil physique adapté à la situation sanitaire de chaque département. Quant aux règles de fonctionnement des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), celles-ci ont été simplifiées, permettant la continuité de service auprès des personnes et des familles.

Quels organismes solliciter dans a recherche d’emploi lorsque l’on est porteur d’un handicap ?

Le confinement n’apporte que du négatif : Ou pas !

Quels organismes et dispositifs solliciter dans sa recherche d’emploi lorsque l’on est porteur d’un handicap ?

Si les personnes handicapées ayant intégré un emploi en milieu ordinaire, elles bénéficient donc des dispositions du code du travail et de la convention collective, au même titre que tous les employés. Mais elles disposent également d’aides spécifiques, ayant pour but de favoriser leur insertion professionnelle et leur maintien dans l’emploi. 

« Toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions physique, sensorielle, mentale ou psychique » est alors considérée comme travail handicapé. 

Demander la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), revient à faire reconnaître officiellement son aptitude au travail, en fonction de ses propres capacités et de son handicap. Une fois cette reconnaissance acquise, la personne peut alors s’orienter vers le milieu de travail qui lui sera le plus adapté, qu’il soit ordinaire ou protégé dans certains cas, en tenant compte de ses possibilités réelles d’insertion.

De nos jours, plusieurs dispositifs sont mis en place afin de faciliter l’insertion des personnes handicapées dans la sphère professionnelle. 

C’est notamment le cas du contrat unique d’insertion (CUI), contrat dans le secteur marchand (CUI-CIE) ou non marchand (CUI-CAE) qui facilite, via à une aide financière pour l’employeur, l’accès durable à l’emploi des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d’insertion. La Garantie jeunes, quant à elle, constitue un droit visant les jeunes de 16 à 26 ans en situation de précarité qui ne sont ni employés, ni étudiants, ni en formation. Pour favoriser leur insertion dans l’emploi, ils sont accompagnés de manière intensive et bénéficient de mises en situation professionnelle. Une aide financière leur est également offerte afin de faciliter leurs démarches d’accès à l’emploi.

Les contrats en alternance s’applique lui aux travailleurs en situation de handicap dans des conditions plus favorables. Des aides supplémentaires sont alors attribuées aux entreprises employant des travailleurs handicapés. Pour le contrat d’apprentissage, il y par exemple une absence de limite d’âge ainsi qu’une adaptation possible de la durée du contrat.

Enfin, le dispositif d’emploi accompagné a pour objectif de permettre aux personnes en situation de handicap d’accéder et de se maintenir dans l’emploi par la sécurisation de leur parcours professionnel en milieu ordinaire de travail.


Plusieurs organismes existent et visent à accompagner les personnes en situation de handicap dans leur démarche d’accès à l’emploi. 

C’est notamment le cas de Pôle emploi. En effet, chaque agence locale de Pôle emploi dispose d’un conseiller à l’emploi spécialisé pour les personnes en situation de handicap. Le réseau Cap emploi intervient aussi dans cette démarche, au travers d’organismes de placement qui interviennent auprès des employeurs et des personnes en situation de handicap afin de promouvoir leur intégration et leur maintien dans l’emploi. Les personnes en situation de handicap peuvent également d’orienter vers les missions locales, proposant leur aide aux jeunes en situation de handicap de 16 à 25 ans à définir leur projet professionnel et les accompagner vers l’emploi. Les associations de personnes handicapées ou les établissements spécialisés ont, quant à eux, constitué des services d’accompagnement vers l’emploi pouvant accompagner les personnes en situation de handicap à accéder à l’emploi. Les personnes handicapées peuvent aussi se tourner vers l’Agefiph, qui propose un ensemble de services et d’aides financières aux entreprises ainsi qu’aux personnes en situation de handicap, tels que les aides à l’embauche en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation et l’aide à l’aménagement du poste de travail. 

L’obligation d’emploi des travailleurs handicapés : c’est quoi ?

Les Restos du Coeur mobilisés face à la pandémie.

L’obligation d’emploi des travailleurs handicapés : C’est quoi ?

Depuis 1987 les entreprises privées de 20 salariés et plus doivent employer au moins 6% de salariés handicapés, à temps plein ou à temps partiel, c’est-à-dire des personnes qui possèdent une reconnaissance administrative de leur handicap, qu’il soit physique, mental, sensoriel ou psychique. 

Chaque année, les entreprises remplissent une déclaration obligatoire d’emploi des travailleurs handicapés (DOETH), dans laquelle elles indiquent comment elles répondent à cette obligation d’emploi. Elles peuvent : employer de façon directe des travailleurs handicapés, employer indirectement des salariés handicapés en sous-traitant des prestations et/ou en achetant des fournitures à des entreprises adaptées (EA), à des établissements ou services d’aide par le travail (ESAT), ou encore à des travailleurs indépendants handicapés (TIH). Mais elles peuvent aussi accueillir des stagiaires handicapés dans le cadre, par exemple, de période de mise en situation en milieu professionnel (PMS MP), c’est-à-dire durant des stages d’observation, ou encore signer un accord agréé par l’État comme un accord d’entreprises, et, dans ce cas, les entreprises n’ont pas à verser de contribution financière à l’Agefiph, mais elle s’engage à utiliser son montant pour développer leur politique handicap. Les entreprises peuvent encore verser une contribution financière à l’Agefiph, association chargée de développer l’emploi des personnes handicapées en milieu ordinaire de travail. 

Les contributions versées par ces entreprises alimentent un fond, géré par l’Agefiph, qu s’élevait en 2015 à 400 millions d’euros. Ce montant est mobilisé par l’Agefiphj pour sécuriser les parcours professionnels des personnes handicapées, mais aussi pour soutenir les projets des entreprises, quelle que soit leur taille. Par exemple, l’Agefiph accompagne vers l’emploi, elle forme et maintient à l’emploi les personnes handicapées. Elle met également en place des mesures de compensation du handicap, telles que des aménagements de postes ou d’horaires de travail par exemple. Elle peut aussi accorder des aides financières à des personnes handicapées qui souhaitent monter leur entreprise. Par ailleurs, l’Agefiph conseille et accompagne les entreprises dans leur politique handicap. Elle anime aussi des réseaux de référents handicap, composés de personnes chargées de mettre en œuvre les politiques handicap au sein des entreprises. 

C’est grâce à toutes ces actions que le nombres de salariés handicapés employés dans les entreprises privées assujetties à l’obligation d’emploi a augmenté de 19% entre 2010 et 2014, pour s’élever au total à 400 400 personnes. Ainsi, l’argent versé par les entreprises est totalement réinvesti par l’Agefiph au service des entreprises et des personnes handicapées, afin d’améliorer de façon durable leur emploi. 

En 2020, la loi a quelque peu évolué. En effet, l’unité d’assujettissement ne sera plus l’établissement mais l’entreprise. Cela signifie que si une entreprise possède plusieurs établissements, l’obligation d’emploi ne s’appliquera plus à chaque établissement individuellement, mais à la somme des effectifs de chacun des établissements faisant partie de l’entreprise. Par ailleurs les effectifs sont décomptés en moyenne sur l’année. Aussi, dans le calcul des BOETH, toutes les formes d’emploi seront désormais valorisées, de même qu’un recours à la sous-traitance sera toujours valorisé. Les accords agréés sont redynamisés et les minorations supprimées.